Lettre du Président – 10 mars 2016
Dax, le 10 mars 2016
Nous voulions remercier les opticiens pour leur participation à notre action du 9 mars qui fut un succès. Nous n’avons pas pu publier toutes les photos reçues et nous nous en excusons. Le mouvement a été suivi un peu partout en France et, au-delà de l’action symbolique, il a eu le mérite d’être repris par la presse, notamment Branche info et Tripalio, un site à destination des DRH et directions d’entreprise (cliquez ici pour lire l’article de Mickaël Ciccotelli, publié sur le site de Tripalio). Tout au long de la journée de dimanche, France Info a relayé notre action et au Ministère le 9 au matin, l’administration était au courant du mécontentement des opticiens, ce qui m’a permis de remettre notre rapport sans surprise.
Nous avons marqué nos positions.
Au cours de cette réunion, en raison du manque de cohérence et de finesse des chiffres fournis par les différentes administrations, nous avons demandé s’il était possible que l’Observatoire crée ses propres indicateurs et se dote des moyens nécessaires pour les suivre. J’ai fait remarquer que si l’objectif était simplement de connaître nos prix de vente, il suffisait de les demander aux assureurs puisque dans nombre de refus de prise en charge, ces derniers nous indiquent « prix supérieur au prix marché ». Ma question a été la suivante : avec les moyens de l’Etat, comment se fait-il que nous n’ayons pas de chiffres cohérents alors que les assureurs les ont, région par région, grande ville par grande ville ?
Nous devons avoir une nouvelle réunion d’ici l’été.
L’après-midi, nous avons rencontré la DGCCRF dans le cadre des arrêtés visés dans l’article 44 de la loi Macron concernant les devis en optique et audioprothèse. La loi Macron prévoit la séparation de la prestation de l’équipement et l’obligation pour l’opticien de tarifier ses prestations.
J’étais surpris de voir que seule la FNOF, avec l’appui des ophtalmologistes et des fabricants, a défendu la reconnaissance de la prestation. Le simple fait de parler de prestation est une avancée considérable, cela montre que nous ne vendons pas un produit en l’état comme veulent le faire croire les associations de consommateurs. Cela montre aussi que nous n’exerçons pas à l’image des autres commerçants qui pour la plupart sont des distributeurs.
Ceci du reste n’a pas échappé à l’administration qui reconnait une vraie valeur métier et qui souhaite, conformément à la loi, définir la prestation.
Pour certains représentants, la peur de la profession serait que la prestation, en l’état de la législation, puisse ne pas être remboursée par la sécurité sociale. A cet effet, ces mêmes représentants ont souligné le fait que dans les réseaux, l’opticien s’engageait à ne facturer que le produit. Ces arguties démontrent clairement l’existence de deux conceptions du métier : les opticiens salariés des OCAM d’un côté, les professionnels de santé indépendants de l’autre.
Là encore, nous aurons d’autres réunions puisque la mise en application devrait se situer autour du début de l’année 2017.
Le débat de fond, une fois de plus, est ramené à la position de l’opticien par rapport à l’OCAM et, à ce sujet, on peut s’interroger sur le communiqué du SYNOPE du 8 mars qui reprend mot pour mot notre programme, y compris sur les données de santé. Nous verrons à l’avenir ce que le Président de l’association EDI Optique en charge du développement de la norme OPTOAMC, Vice-Président d’OPTIC2000, Vice-Président du SYNOPE, prendra comme décision.
En conclusion, je voudrais remercier les opticiens lyonnais et tout particulièrement Thierry Caillat et Pierre Bourdeau pour leur accueil et leur soutien aux actions de la FNOF en Rhône-Alpes.
Beaucoup d’associations ont, ces derniers jours, manifesté leur soutien à la FNOF, je les remercie.
La FNOF est un syndicat, elle a donc des missions syndicales qui sont la défense et la reconnaissance de notre profession ; elle agit à tous les niveaux de concertation et de discussion.
Il faut se parler, se rencontrer mais il faut aussi concentrer nos forces et nos moyens. Oui à la concertation, oui à la prise de conscience collective et à l’information partagée, non aux combats solitaires : il faut aujourd’hui plus que jamais se rallier à la FNOF, le seul syndicat qui a une vraie vision métier.
Confraternellement,
Alain Gerbel